Chapitre 3: Quand la PME ne sait pas ou aller, elle va dans le mur

Extrait pages 32-33:

Une PME, c’est comme un voilier sur l’eau. De jour en jour, le climat change. Il y a des jours où les vagues sont plus hautes, d’autres où la mer est plate sous un soleil radieux. Il est facile de s’adapter aux conditions du moment mais, si le capitaine du voilier ne sait pas où il se dirige, il finira là où les flots le mèneront. S’il bombe le torse et se vante en abordant une île qu’il ne prévoyait pas visiter, il n’est pas un bon capitaine. C’est un imposteur opportuniste.

Un entrepreneur doit avoir une vision, c’est-à-dire le portrait d’un futur souhaitable à réaliser. Si ce n’est pas le cas, il sera emporté par le tourbillon des activités et des crises quotidiennes et perdra de vue ce qu’il souhaitait réaliser quand cette PME a été fondée. Ça ne veut pas dire de se doter d’un plan sur dix ans qui devra être respecté étape par étape. Il faudrait être devin pour réaliser un tel exploit. Par exemple, au moment où ces lignes sont écrites, nous sommes en pleine pandémie et beaucoup d’entrepreneurs sont confrontés à des situations qu’il était impossible de prévoir.

Mais si ce sont de véritables entrepreneurs, ils ne perdent pas pour autant la raison pour laquelle l’entreprise a été créée, la mission qu’ils se sont donnée lors de sa fondation pour contribuer à créer un monde meilleur. Car c’est cette mission qui doit au quotidien animer un entrepreneur. En affaires comme dans la vie, vous avez le même choix : soit vous courez tête baissée, quitte à ne pas voir où vous allez et quitte à frapper un mur. Ou vous pouvez marcher la tête haute et voir l’horizon. Pour ce faire, il vous faut faire la distinction entre les crises quotidiennes et les objectifs à court, moyen et long terme.